Les échanges génétiques entre chromosomes sont bénéfiques sur le long terme, car ils permettent une sélection efficace. Malgré cet avantage, une suppression locale des échanges génétiques peut évoluer, en particulier sur les chromosomes sexuels, permettant la liaison de quelques gènes pour permettre un bon fonctionnement du type sexuel, mais entrainant à terme une dégénérescence des chromosomes dans ces régions non recombinantes. Nous avons mis en évidence que les mutations qui changent les protéines s’accumulent linéairement avec le temps, à un taux extrêmement rapide de 10 mutations par gène par million d’années. Les mutations qui donnent des codons moins efficaces lors de la traduction en protéines ont encore plus rapidement augmenté et ont atteint une asymptote après environ 3 millions d’années. Ces résultats indiquent globalement que la sélection contre les mauvaises mutations agit toujours sur les chromosomes sexuels, mais est beaucoup moins efficace que dans les régions recombinantes.

Lien