Emmanuelle Baudry

Poste : Professeur
Poste détaillé : Professeur Université Paris Saclay

Équipe : Processus Écologiques et Pressions Anthropiques

Coordonnées :
Laboratoire Écologie, Société et Évolution – IDEEV
Bureau 2109 Bât. 680 – 12, route 128
91190 Gif Sur Yvette

Tél : +33 (0)1 69 15 56 91

Fax :

Email : emmanuelle.baudry (at) universite-paris-saclay.fr

Laboratoire Ecologie, Systématique et Evolution

Activités de recherche

Mots clefs : Ecologie urbaine, Biologie de la conservation, Ecologie évolutive, écologie comportementale, évolution de la personnalité.

Depuis quelques années, mes travaux s’inscrivent principalement dans le cadre de l’écologie urbaine. Je m’intéresse particulièrement aux conditions du maintien en milieu périurbain de la biodiversité ainsi que des services écosystémiques qui lui sont associés. De plus, la protection de la biodiversité en milieu urbain nécessitant l’implication des citoyens, je m’intéresse également aux relations qu’entretiennent les urbains avec la biodiversité.

Dynamiques de la biodiversité et des services écosystémiques au cours du développement péri-urbain.

En collaboration avec  C. Bessa-Gomes, E. Bonnaud, F. Chiron, C. Hanot, F. Hulot,  S. Karolak, Y. Levi (laboratoire ESE) et avec des chercheurs des laboratoires EGCE, ECOSYS et SAD-APT.

A l’heure actuelle, l’urbanisation est une des principales pressions anthropiques qui pèsent sur la biodiversité. L’équipe Ecologie des Populations et des Communautés dont je fais partie développe depuis 2014 un projet visant à comprendre la dynamique de la biodiversité et des services écosystémiques pendant le développement périurbain. Nous suivons en parallèle l’évolution de la biodiversité du plateau de Saclay et des services écosystémiques qui lui sont associés, ainsi que les pressions anthropiques qui s’exercent sur le territoire, en particulier la contamination de l’environnement par des polluants et la modification de l’occupation des sols. La finalité sera de comprendre et modéliser les relations qui existent entre pressions anthropiques, biodiversité et services écologiques afin de développer des outils pour favoriser la coexistence entre la biodiversité, l’urbanisation et les activités agricoles.

L’intérêt pour la nature dans un contexte d’urbanisation

En collaboration avec C Bessa-Gomes, M. Levé, AC Prévot

Un peu paradoxalement, les villes pourraient participer significativement à la préservation de la nature, à la fois en favorisant l’aménagement d’espaces de nature de tailles variées au sein des villes, mais surtout en luttant contre la déconnexion observée entre les citadins et la nature. Les espèces animales et végétales présentes en ville pourraient ainsi être une excellente opportunité pour favoriser la « reconnexion » des citadins avec la nature (Prévot et al. 2011). Notre projet vise à décrire et comprendre comment se structure l’intérêt des français pour la nature. Il est basé sur un questionnaire réalisé grâce au dispositif ELIPSS (Étude Longitudinale par Internet Pour les Sciences Sociales).

TERRItoires d’interface et BIOdiversité urbaine : le plateau de Saclay

En collaboration avec R Mélot, S Darly, C Petit, D Spaak, P Frileux, AC Prévot

Le projet TERRIBIO Saclay est centré sur l’analyse de la biodiversité urbaine et cultivée comme vecteur de représentations sociales et comme objet pour l’action publique locale. Les recherches seront menées sur le plateau de Saclay, un territoire marqué par une forte dynamique d’artificialisation et qui présente des enjeux importants en termes de coexistence et d’utilisation des espaces urbains et des espaces ouverts, agricoles ou semi-naturels, et de la biodiversité. Le projet prendra en compte une pluralité d’échelles d’analyse, aussi bien du point de vue des sciences sociales (sociologie, géographie, ethnologie) que des sciences de la vie (écologie, agronomie). Le projet associe une équipe pluridisciplinaire en SHS (sociologie, géographie) avec un collectif de chercheurs travaillant en écologie et à l’interface entre les SHS et les sciences de la vie (ethnoécologie, psychologie de l’environnement).

Ecologie évolutive et biologie de la conservation : étude des écureuils en France

Je collabore également avec Jean-Louis Chapuis et Benoit Pisanu sur différents projets portant sur les écureuils de France et relevant de l’écologie urbaine, de l’écologie comportementale ou de la biologie de la conservation.

L’écureuil roux est une espèce magnifique, emblématique de nos forêts et que tout le monde connait bien, mais qui est malheureusement menacée à moyen terme en France, en raison à la fois de la fragmentation de son habitat forestier et de la menace que fait peser sur elle la compétition avec les espèces d’écureuils arboricoles qui ont été introduites dans notre pays.  En partenariat avec l’ONF, nous avons étudié la structure génétique des écureuils roux présents en France pour déterminer si certaines populations présentaient des spécificités génétiques, et pourraient donc constituer des priorités pour la conservation.

L’urbanisation est en constante augmentation en France aussi bien qu’à l’échelle mondiale. Dans les milieux très urbanisés les parcs urbains pourraient en théorie participer à la conservation de la biodiversité en fournissant des ressources et des habitats aux espèces indigènes. Mais les populations qui habitent ces parcs urbains sont en général petites et isolées, ce qui menace leur survie à moyen terme.  Nous avons réalisé des études génétiques et démographiques de la population d’écureuil roux présente dans le Parc de Sceaux (92), pour déterminer si cette population, isolée des autres populations par le milieu urbain, était viable à long terme.

L’écureuil de Corée est un écureuil terrestre originaire d’Asie qui est vendu en France comme animal de compagnie depuis les années 1960 et qui s’est naturalisé dans plusieurs forêts, notamment en Ile de France. Nous étudions une population établie en banlieue parisienne pour déterminer les conséquences de l’introduction de l’écureuil de Corée sur la biodiversité et sur la santé humaine.  Nous étudions également cette population dans le cadre d’une étude d’écologie évolutive visant à comprendre l’origine des variations de personnalité présentes entre les individus d’une même population. En effet, les tamias de la population étudiée présentent d’importantes différences de personnalité : certains sont timides, alors que d’autres ont tendance à prendre des risques. Nous étudions la valeur sélective associée à chaque type de personnalité, pour comprendre quelles sont les forces évolutives qui maintiennent les variations de personnalité observées dans la population étudiée.

Allez visiter le site sur les écureuils en France développé par Jean-Louis Chapuis! http://ecureuils.mnhn.fr/credits

Laboratoire Ecologie, Systématique et Evolution

Enseignement

J’enseigne principalement la génétique quantitative, l’écologie, la génétique des populations et la biologie évolutive. Je suis responsable des UE L’homme et la biodiversité  (L2) et Ecologie Evolutive (M1), et coresponsable des UE Génomes, Phénotypes et Population (M2).