Blanche Collard

Poste : Enseignante-chercheuse contractuelle

Équipe : Processus Écologiques et Pressions Anthropiques

Coordonnées :
Laboratoire Écologie, Systématique et Évolution – IDEEV
Université Paris Saclay
Bât. 680 – 12, route 128
91190 Gif Sur Yvette

Tél :

Fax :

Email : blanche.collard (at) universite-paris-saclay.fr

Laboratoire Ecologie, Systématique et Evolution

Activités de recherche

Mots clefs : Agroécologie, Écologie urbaine, Entomologie, Service écosystémiques, Contrôle biologique, Modélisation individu-centré, Modèles linéaires pénalisés, Entomologie.

Mes travaux de recherche portent sur les interactions entre les activités humaines, les processus écologiques et la conservation de la biodiversité. Je m’interroge en particulier sur les synergies possibles entre la production alimentaire et le maintien d’écosystèmes abritant une diversité et une abondance d’organismes vivants.

I – Vers une réduction des pesticides en agriculture

Durant mes premières années de recherche, mes travaux étaient ancrés essentiellement dans une démarche de réduction des pesticides en agriculture, en cherchant à comprendre leur utilisation en France (Collard et al., 2020) et en cherchant des méthodes alternatives de diversification végétale issues de l’agroécologie.

Je me suis intéressé particulièrement au contrôle biologique par conservation pour le contrôle des ravageurs en agriculture. Si la diversification végétale semble souvent permettre une augmentation de l’abondance et de la diversité en ennemis naturels des ravageurs, mais son effet sur leur régulation et le rendement est contrasté.

Durant mon doctorat, j’ai exploré l’effet de l’organisation spatiale des habitats au sein de la parcelle sur le contrôle biologique par conservation. J’ai montré que si l’augmentation des habitats pouvait détourner les prédateurs des cultures et réduire leur temps passé à chercher des ravageurs (Collard et al. 2022), il semble cependant que certaines configurations des habitats peuvent maximiser les chances de rencontre entre les prédateurs et les ravageurs, atténuant potentiellement l’effet de dilution inhérent à l’ajout d’habitat (Collard et al., 2018).

II – Dynamiques de la biodiversité et des services écosystémiques dans les milieux urbains et péri-urbains

avec E. Baudry, C. Bessa Gomes, C. Hanot, Q. Dutertre, M. Lachaise et M. Deparis (Université Paris Saclay, ESE)

L’urbanisation actuelle est considérée comme l’une des principales causes du déclin de la diversité de nombreux groupes d’organismes vivants. Au sein de l’équipe PEPA, nous cherchons à comprendre comment la diversité des organismes vivants et les services écosystémiques associés sont impactés par l’expansion urbaine et l’intensité des activités humaines urbaines.

Nous portons notre attention notamment sur les espaces végétalisés en ville qui sont des espaces clefs pouvant à la fois être le support d’une biodiversité urbaine et une source de bénéfices pour la santé mentale et physique des citadins.

Projet de recherche associé en cours :

GARLAND – Les jardins, une opportunité pour la conservation de la diversité dans paysages péri-urbains (coordonné par Emmanuelle Baudry).

en collaboration avec S. Darly, R. Melot, G. Giacche et A. Mohamed (INRAE SADAPT),  M. Riboulot-Chetrit (Université Panthéon-Sorbonne, Géographie)

  1. Pratiques des jardiniers et diversité en plantes et en insectes pollinisateurs

Avec le projet GARLAND notamment, nous nous intéressons plus particulièrement aux jardins domestiques qui représentent une proportion importante des surfaces végétalisées en ville et qui sont encore peu étudiés du fait de leur difficulté d’accès. L’enjeu est d’identifier les leviers permettant la conservation dans ces jardins d’une plus grande diversité et abondances d’êtres vivants.

Nous développons des approches interdisciplinaires pour étudier le socio-écosystème jardin dans son ensemble. Nous étudions le lien du jardinier avec son jardin en le questionnant sur ses motivations et ses objectifs, puis sur ses pratiques au jardin au travers l’aménagement et l’entretien du jardin. Nous effectuons en parallèle des inventaires de la biodiversité (plantes spontanées, cultivés et insectes pollinisateurs) pour établir quelles pratiques sont plus favorables.

  1. Service de pollinisation et de contrôle des ravageurs en milieu urbain et péri-urbain

En plus de comprendre comment les activités humaines en ville impactent la biodiversité urbaine, nous nous interrogeons également sur l’impact de cette biodiversité sur les activités humaines. Il s’agit notamment de comprendre comment les services de pollinisation et de contrôle des ravageurs peuvent être maintenus en milieu urbain, notamment dans les jardins domestiques.

Je m’intéresse en particulier au service de contrôle des ravageurs pour lequel l’impact du milieu urbain a été moins étudié que pour le service de pollinisation. Nous réalisons également des recherches utilisant des fraisiers, déposés dans les jardins domestiques, pour la mesure du service de pollinisation.

  1. Concilier la conservation de la biodiversité spontanée et la production potagère dans les jardins domestiques

L’urbanisation mettant aussi sous pression la production agricole professionnelle et vivrière, les espaces végétalisés sont aussi un espace d’intérêt pour l’agriculture urbaine. Ces dernières années, de nombreux travaux scientifiques ont interrogé le rôle de l’agriculture urbaines dans la sécurité alimentaire et la mise en place de circuits courts, de la valorisation des déchets organiques de la ville à la production agricole de proximité.

Nous demandons dans quelle mesure ces deux objectifs de production agricole et conservation de la biodiversité urbaine sont conciliables ou contradictoires. En particulier dans les jardins domestiques, nous nous questionnons sur le rôle que peuvent jouer la pratique du potager sur le socio-écosystème jardin, des motivations et pratiques du jardiniers à la biodiversité et les services écosystémiques dans les jardins.

Laboratoire Ecologie, Systématique et Evolution

Enseignement

J’enseigne principalement en Écologie des insectes et en Agroécologie sur sur des problématiques autour de la conservation de la biodiversité et le contrôle des ravageurs. Je suis notamment co-responsable de l’UC1.11 « Enjeux et défis du biocontrole » pour les deuxièmes années à l’Agroparistech.

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Encadrement

Je co-encadre actuellement avec Emmanuelle Baudry deux doctorants, Mathieu Lachaise et Quentin Dutertre sur la thématique de la biodiversité dans les jardins domestiques.

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Parcours

Voir ici.

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Publications

Scholar Google.

Thèse

Collard, B., 2019. Effet de l’organisation spatiale intra-parcellaire des habitats sur le contrôle biologique par conservation : étude et modélisation des déplacements de dermaptères dans les bananeraies. Université d’avignon et des Pays du Vaucluse, Avignon. https://hal.science/tel-02334234

Publications données

Tixier, P., 2018. Video monitoring data of earwigs Euborellia caraibea on residues and bare soil microcosms. https://doi.org/10.18167/DVN1/NPWMUP